Au cours des dernières années, a multiplié les voyages, prenant le temps de faire le plein d’expériences pour mieux se retrouver. Il nous revient avec , un cinquième album solo riche et foisonnant aux accents pop, rock, électro et reggae.
Habile mélodiste doté d’un formidable sens du groove, l’auteur-compositeur-interprète contemple le monde qui l’entoure et plonge en lui-même, livrant ses observations dans la langue vivante et truffée d’images qu’on lui connaît.
, premier extrait radio paru en juin et écrit en collaboration avec JP Le Pad Tremblay (Québec Redneck Bluegrass Project), a été la bougie d’allumage de la création de ce nouvel album.
Dès la chanson-titre aux références beatlesques, on boucle nos ceintures et on s’envole vers des territoires parfois moins fréquentés, les pièces s’enchaînant les unes aux autres, reliées par un fil invisible. Marc Déry multiplie les explorations, créant des collages sonores et vocaux inventifs (tripative Comme l’oeuf de Christophe Colomb, envoûtante Presqu’autant qu’il y a d’étoiles) et s’appuyant sur d’ingénieux échantillonnages.
Éternel séducteur, Marc Déry n’a pas son pareil pour raconter des histoires d’amour, qu’il s’agisse d’un coup de foudre (aérienne Le vent dans le cou) ou d’une trahison (sombre Elizabeth). Créatif, il se livre à un brillant exercice de style avec la pièce Au secours, d’abord proposée dans une version cool et déjantée, puis revisitée avec gravité, telles les deux faces d’une même médaille.
Sur Pollen, une pièce chantée avec l’ami Florent Vollant, l’auteur-compositeur-interprète se fait philosophe et s’en remet à la sagesse innue. Et dans Game et Quand j’y pense, il réfléchit sur les conséquences du conformisme à outrance et de la course à la performance et sur les dérives de la surconsommation.
S’il est reconnu pour ses chansons planantes, Marc Déry est aussi un redoutable conteur, comme en témoignent la touchante , promesse tenue d’un père à sa fille, ou encore Fils caché, petit bijou country qui raconte une émouvante rencontre.
Au plaisir de l’écoute s’ajoute celui d’admirer la pochette, où figure une magnifique œuvre de l’artiste québécoise Brigitte Matte.
L’album Atterrissage a été coréalisé par Marc Déry et Pierre-Luc Cérat (Bran Van 3000, Stéphane Moraille). En studio, l’auteur-compositeur-interprète a retrouvé des complices de la première heure, dont le multi-instrumentiste Alain Quirion et le sonorisateur Claude Champagne.
« Tout est là, tout le cargo des soutes, tout le bagage, dans Atterrissage, cinquième album solo absolument chavirant et profondément abouti de Marc Déry. »
★★★★ 1/2 - Sylvain Cormier, Le Devoir